Dans
un parc industriel avicole vieillissant, la compétitivité des
entreprises volaillères françaises souffre face à la modernité
des complexes agro-industriels étrangers, notamment allemands ou
encore brésiliens.
Conscient
de cet été de fait et éclairé des lumières rationnalisantes
d'experts en productivité et d'extrémistes de l'ergonomie
industrielle, l'IFIP (institut français du porc) a mis en place un
tout nouveau paradigme productif hyper connecté, où l'Homme est
cantonné au rôle quasi divin de simple observateur de sa création.
Car
il est bien question d'observation. Désormais, certains élevages
seront monitorés à distance, totalement automatisés, les animaux
scrutés en temps réel et en continu par une armée de caméras qui
jugeront, jaugeront de l'Etat de la 'production'. Tout un systèmede
puces, de cartes électroniques, de détecteurs, de scanners et
autres merveilles de l'industrie high-tech remplaceront donc en
totalité le ministère de l'Homme dans des complexes qui n'auront
désormais de ferme que le nom que ses concepteurs voudront bien lui
donner.
Ce
dispositf, informatisé à l'extrême, porte l'ambition de rendre à
l'homme sa liberté et de confier à la sacro-sainte modernité
l'office de la gestion de l'alimentation de nos enfants.
Outre
la question de cvilisation que pose réellement ces pratiques
nouvelles, c'est le rapport de l'homme à ce qui le fait vivre qui
pose question Mais aussi et surtout la qualité que l'on peut
eespérer d'une production dans ces conditions. La main humaine, qui
a créé l'art agricole s'en remet à l'un de ses avatars les moins
rergardant pour sa subsistance.
Outre
le souci de qualité, qui n'est pas une gabegie, c'est la question de
la condition animale qui se pose.
Si
l'on abandonne l'animal et la qualité, c'est l'Homme lui-même qui
s'oublie. Quel est le nom de ce qui arrivera désormais dans nos
assiettes ? Ce qui est sûr, c'est qu'elle ne pourra se revendiquer
du vocable de la tradition.
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